jueves, 30 de enero de 2014

Le tabilier

Pièce de toile, de serge, de cuir, etc., que les domestiques, les artisans, etc., mettent sur leurs habits pour les préserver tout en travaillant.






La veste de chasse Norfolk

C’est en effet au Duc de Norfolk, 15e du nom, que l’on attribue la création de cette veste, taillée spécialement pour ses sorties chasse et pêche, dans les années 1860. Voici déjà l’origine du nom expliquée. Grand sportif, Henry Fitzalan-Howard de son vrai nom, a besoin d’un vêtement à la fois chaud et qui lui permette de shooter un canard dans son dos en moins de sept secondes, sans être gêné dans ses mouvements. Royaume-Uni oblige, la veste sera faite soit en tweed, soit dans une laine épaisse. Deux plis sur l’avant et une ceinture ou une demie-ceinture (ceintrant la veste au dos) en deviennent les caractéristiques principales. On le porte alors pendant longtemps avec un knickerbockers ou des breeches (pantalon court s’arrêtant en dessous du genou), et de hautes chaussettes en laine. Certaines écoles du secteur en font même leur tenue réglementaire. Pendant longtemps confinée à l’ère Edouardienne du début du XXe siècle, la veste qui laissait présager dans ses formes les costumes "homme" des années 195o fait un come-back à cette même période. On n’hésite pas alors à la porter avec un pantalon.



La Parca



Un parka est un vêtement qui se porte par dessus les autres pour sortir en extérieur. Il est destiné à la lutter contre le froid et les intempéries, il est donc épais ou fourré et coupe-vent ou imperméable. Il couvre le torse, les épaules et le dos et s'arrête entre les hanches et le milieu des cuisses. Il s'ouvre sur le devant par une boutonnière ou une fermeture à glissière souvent cachée par un rabat comportant des boutons. La coupe est droite, les manches sont longues, le col remonte sur le cou et les poches sont généralement plaquées même si elles peuvent comporter un rabat sur l'ouverture. Il comporte souvent une capuche.

Dans le paquetage à l'attention du soldat, notamment américain, le parka est la pièce se portant sur tous les autres vêtements de combat, afin de protéger des intempéries. C'est un vêtement imperméable modulable, sa doublure chaude pouvant être détachée. L'un des modèles américains les plus connus est la M-51, dite Fish Tail Parka (le dos est découpé en W), développée au début des années 1950 et portée lors de la Guerre de Corée. Sa notoriété est notamment due à sa récupération, une décennie plus tard, par les modes britanniques qui la portaient sur leur costume, lors de leur virée en scooter, pour ne pas se salir.







La cape

La cape est un vêtement sans manches, qui se porte sur le dessus des autres. Elle se porte posée sur les épaules, souvent fixée autour du cou par un cordon ou une broche. Les formes, la longueur et les matières sont variables. Elle peut se présenter avec ou sans capuche, avec ou sans passe-bras. Ce type de vêtement offre une protection contre les intempéries.

Elle était largement utilisée à l'époque médiévale. Son ampleur et sa forme permettaient différents usages comme manteau, couverture etc...

C'est un vêtement qui fait partie de la tenue du magicien dans l'imagerie populaire, mais cet accoutrement est totalement dépassé et date de l'époque pré-Jean Eugène Robert-Houdin, où les «physiciens», comme ils se faisaient appeler, se donnaient une importance cabalistique et un côté mystique. Les prestidigitateurs modernes, en dehors d'une mise en scène spéciale, aucun n’utilise cet accoutrement désuet du magicien populaire.





Pantalon à poches

Le pantalon à poches a son origine dans l'armée. Normalement il est de camouflage et il est associé à la veste treillis.






Blouse médicale

La chemise médicale est une blouse utilisée dans le milieu hospitalier, normalement de couleur blanc, elle est longue jusqu'au genoux et elle compte avec une poche poitrine et deux poches au niveaux des hanches. Elle est assez large pour le confort du personnel.



Jeans

Les jeans, appelés aussi "blue-jeans", ont été créés par Oscar Levi Strauss à la fin du 19e siècle à partir d’une toile en coton fabriquée à Nîmes et appelée "denim" (denim = de Nîmes). Cette toile teintée en bleue était également appelée "bleu de Gênes", car elle était utilisée à Gênes depuis le 16e siècle pour la confection des pantalons de marins. Le terme français "bleu de Gênes" a donné par déformation le nom "blue-jeans".






Le chino ou khaki

1846 : Invention du Khaki

Du Pendjab à l’uniforme de l’armée britannique
Le mot « khaki » vient de l’ourdou « khāki », qui signifie « poussiéreux » et du perse « khak », qui signifie « poussière ». Le Khaki a été adopté comme uniforme de terrain par l’armée britannique au milieu du XIXe siècle, en Inde d’abord, de manière informelle, puis finalement officiellement dans tous les corps armés de l’Empire. D’après l’Oxford English Dictionary, le Khaki était composé d’une « serge de coton solide » ou d’un « coutil khaki », mais parfois aussi de laine, une variante appelée « Khaki Bedford ».
Sir Henry « Harry » Burnett Lumsden est considéré comme l’inventeur (ou du moins le vulgarisateur) du pantalon chino militaire. En 1846, on lui a confié la mission de constituer une nouvelle unité  pour aller servir au Pendjab, à la frontière toujours agitée du nord-ouest, entre l’Inde britannique et l’Afghanistan, une zone de déserts et de montagnes, peuplée d’innombrables tribus. Le succès de l’uniforme de camouflage Khaki a été tel que tous les soldats britanniques en poste à l’étranger s’en sont vu attribuer un.
Au début de la Première Guerre mondiale, en 1914, certains régiments de cavalerie portaient encore leur uniforme traditionnel très coloré, mais de nouvelles règles allaient bientôt les obliger à se convertir au Khaki, couleur de la boue des tranchées et des routes poussiéreuses qu’ils allaient devoir parcourir. À partir de la Deuxième Guerre mondiale, l’armée américaine a imité les Européens en habillant également ses troupes en Khaki. Un peu plus de 50 ans plus tard, le look pantalon chino, chemise et cravate, inspiré du style militaire, est devenue une tendance majeure de la mode.

 Les années 1900-1920 : les Grands Safaris

Le Khaki devient la tenue de prédilection des explorateurs et des aventuriers
Ernest Hemingway
Ernest Hemingway
Au tournant du XXe siècle, le Khaki devient la tenue masculine standard, s’imposant naturellement commel’uniforme des explorateurs et des aventuriers, y compris F. Scott Fitzgerald, Charles Lindburgh et Ernest Hemingway. C’est Teddy Roosevelt qui, le premier, rend l’uniforme Khaki populaire (pantalon, chemise, cravate et veste safari) en le portant lors de ses parties de chasse. Il devient un peu plus tard la tenue de prédilection des Britanniques, qui occupent une bonne partie de l’Afrique. Le célèbre ouvrage d’Isak Dinesen, La Ferme africaine,adapté au cinéma sous le titre Out of Africa, idéalise cette époque et est en grande partie responsable du retour à la mode du Khaki dans les années 1980. Levi Strauss & Co. s’est imposé comme référence dans le domaine de la mode dès 1900, lorsque la marque a fabriqué son premier pantalon Khaki. En 1906, la société lance une gamme plus étendue de pantalons et de hauts sous le label « Sunset ». Le logo tout simple, un soleil rouge entouré de rayons rouges, remporte un succès immédiat. La compagnie continue de produire des Khakis jusqu’au début des années 1970, époque à laquelle la demande commence à baisser. A peine une décennie plus tard, la marque Dockers® est lancée.

Les années 1940 : la Deuxième Guerre mondiale

Dockers K1
Durant la Deuxième Guerre Mondiale, l’armée américaine n’a pu manquer de remarquer le contraste frappant entre l’apparence débraillée du G.I. et celle de son homologue britannique. Le gouvernement a alors cherché un tissu en coton, de bonne qualité, confortable et solide, qui ne se décolore pas et convienne bien pour les uniformes. Leur choix s’est arrêté sur le Khaki. Pendant les années de guerre, ce dernier est devenu la tenue du héros américain typique, tel qu’il était dépeint dans les journaux télévisé, les livres et sur le grand écran.

Les années 1940 : le Khaki à Hollywood

Elizabeth Taylor on the set of Giant (1956) with Rock Hudson
Elizabeth Taylor on the set of Giant (1956) with Rock Hudson
Hollywood se met à la mode du Khaki et en fait un symbole d’aventure et de courage. Certaines des grandes stars féminines de l’époque commencent à porter le Khaki à l’écran et dans la vie courante, ajoutant une note glamour à leur garde-robe.
Katherine Hepburn est la première à porter un Khaki en public, ce qui lui attire les foudres de grands producteurs tels que Louis B Mayer et B.P Schulberg. Bette Davis adopte le style à son tour, de même que Greta Garbo qui, dès 1941, s’éloigne des feux des projecteurs et devient déjà la recluse la plus célèbre du monde. La tenue quotidienne de Marlene Dietrich pendant la Deuxième Guerre mondiale est un simple costume Khaki : veste et pantalon assortis avec un twin-set, le tout conçu par son costumier hollywoodien Travis Banton.
Un bon nombre d’acteurs hollywoodiens sert dans l’armée américaine et les services aériens pendant la guerre et l’immédiat après-guerre, comme James Stewart, Clark Gable, Ronald Reagan, Glenn Miller, Douglas Fairbanks Jr., Mickey Rooney et Charlton Heston. Leur héroïsme leur vaut de nombreuses colonnes dans la presse et des légions entières de fans. Il y a aussi ceux qui, tels Audie Murphy, Charles Durning, Jack Warden et Clint Eastwood, aspirent à devenir acteurs après leurs bons et loyaux services, et deviennent des stars.
En 1942, l’Hollywood Canteen, une grande boîte de nuit glamour pour les G.I., voit le jour au cœur d’Hollywood. Des stars de tous les studios consacrent leur temps à divertir les soldats en transit à Los Angeles. Un seul point commun à tous les habitués : le Khaki. Il devient l’uniforme dans lequel toute une nation se reconnaît.

Les années 1950 : le retour des G.I et la vie sur les campus universitaires

Marlene Dietrich
Le Khaki revient à la vie civile aux États-Unis dans les années cinquante, lorsque les jeunes soldats de retour du front continuent à le porter. Grâce à la loi du « G.I Bill », qui permet aux anciens soldats d’intégrer les universités, la popularité du Khaki dans les communautés universitaires se répand telle une traînée de poudre d’un campus à l’autre.
La mode du  Khaki envahit l’Europe à peine dix ans plus tard, en commençant par le Sud de la France, puis gagne d’autres grands pays comme l’Italie, l’Espagne et le Portugal. En 1960, Londres est la première ville à proposer un défilé masculin sur les podiums de la Fashion Week, au cours duquel, pour la première fois, les pantalons sont portés en-dessous de la hanche plutôt qu’au-dessus.
D’Elvis Presley à Chuck Berry, en passant par Gore Vidal et les idoles de magazines pour adolescentes comme Tab Hunter, Steve McQueen et John Derek, tous l’adoptent au cours de la décennie suivante. Il en va de même pour l’ensemble de la classe politique sous John F. Kennedy et Jimmy Carter.
Même pendant la période d’extravagance des années soixante, le Khaki conserve son image de marque, incarnant un état d’esprit libre, une attitude décontractée, qui favorise le confort. Au milieu des années soixante, un pantalon Khaki homme slim est ajouté à la gamme. Il remporte un succès immédiat, le style du personnage de Ben Braddock joué par Dustin Hoffman dans Le Lauréat (1967) s’imposant comme une tendance majeure dans le domaine de la mode masculine.

Les années 1980 : la renaissance du Khaki

Avec l’arrivée des Républicains, le conservatisme est à l’ordre du jour. L’Amérique dispose de toute une génération de baby boomers dotée d’un certain revenu disponible. En 1986, Levi Strauss & Co. découvre une nouvelle niche économique et introduit sur le marché de masse les Khakis de la marque Dockers®. Ces derniers deviennent alors la pièce maîtresse de toutes les garde-robes masculines. Un idéal s’impose dans les années 1980 : pour réussir, il suffit de le vouloir. Les hommes adoptent alors pour la plupart le costume à rayures des personnages du film Wall Street (1987) d’Oliver Stone. Ils comptent sur ce code vestimentaire pour gravir les échelons de l’entreprise. Le week-end, c’est le look BCBG qui domine, associant pantalons chino ou coutils avec tee-shirts pastels et chemises rayées. Les gilets de laine et les pulls aux motifs audacieux font également fureur.
Au milieu des années 1990, la marque Dockers® est lancée au niveau mondial, notamment au Canada, à Singapour, en Australie et en Europe, et devient rapidement l’une des marques de vêtements décontractés pour hommes les plus populaires de la décennie. Des enquêtes montrent alors que les pantalons Dockers® sont présents dans la garde-robe de huit Américains sur dix.

Les années 1990 et 2000 : Redécouverte : les Khakis redeviennent attractifs

À partir du milieu des années 1990, les pantalons chino deviennent synonymes d’un style vestimentaire décontracté, adapté aussi bien aux loisirs qu’au travail. Grâce à de nouvelles innovations, le Khaki se décline dans une multitude de teintes. Proposés dans des tissus faciles à entretenir et des coupes réactualisées, les Khakis conquièrent la nouvelle génération de consommateurs. À la fin de la décennie, les grands couturiers, de Chanel à Donna Karen et deYohji Yamamoto à Jean-Paul Gautier, intègrent le tissu Khaki dans leurs créations, le plaçant ainsi au cœur de toutes les garde-robes.
En 2008, Dockers® se fixe pour objectif de développer un pantalon Khaki emblématique.Cette idée découle indirectement de la tendance observée lors de la Fashion Week cette saison-là. Avec son K-1 en édition limitée, Dockers® vise directement un public jeune et averti. Travaillant en étroite collaboration avec ses créateurs, la marque lance une campagne pour promouvoir son produit, dont l’aspect est tellement authentique qu’il semble avoir été créé par l’armée américaine dans les années 1930.
Du costume deux boutons très léger dans les tons tabac aux silhouettes de la jungle birmane inspirés du style de la Rangoon actuelle, le pantalon chino a fait forte impression pendant lesFashion Weeks des deux saisons précédentes. Les baromètres de la mode prévoient que la tendance chino va plus que jamais s’intensifier en 2011, car les marques de jeans vont introduire cet élément dans leurs collections pour la première fois.



Le chape de cowboy

Le chape de cowboy est un recouvrement du pantalon, normalement réalisé en cuir, qui servait à la protection de la jambe pendant que le chevalier monté sur le cheval. Il a été popularisé par les cowboys dans les film de l'ouest.



Le pantalon de pecheur



Le pantalon thaï ou pantalon de pêcheur (appelé localement Shan baun-mi), est un pantalon unisexe à taille unique, à la coupe très large, qui a pour particularité de rabattre par un jeu de pliage, l'excédent de tissu situé à la taille. Le pantalon Thaï est maintenant largement disponibles dans de multiples variétés de styles et de tissus comme le coton, le chambrai, le bambou, le lin et les mélanges synthétique divers.






Gilet de segurite

Le gilet de haute visibilité ou gilet de sécurité est un vêtement, considéré comme un équipement de protection individuelle(ÉPI), destiné à améliorer la visibilité de toute personne évoluant en bordure de chaussée en situation dangereuse ou sur un chantier. Le gilet est un vêtement à haute visibilité, et peut être remplacé par une veste, parka, gilet, chemise ou chasuble répondant aux mêmes normes.





La capote militaire

En 1915, après une année de guerre, on revient cependant à un modèle croisé de couleur "bleu horizon" (suite à la nouvelle réforme de 1915). Il apparaît en effet que ce dernier protège mieux la poitrine et le ventre du froid et de l'humidité ; il recouvre également mieux les jambes. Le développement rapide de la tuberculose parmi les troupes rend plus que nécessaire cette réforme d'ordre vestimentaire.

Cependant, en raison des stocks très importants des modèles Poiret, ces nouvelles capotes croisées adoptées officiellement le 16 août 1915, n'apparaîtront sur le front de manière significative que vers l'automne 1916. Nous avons également vu au dessus que parallèlement, les capotes Poire encore en stock ou en service subissent elles même certeines modifications. Ce nouveau modèle croisé restera en activité jusqu'à l'Armistice.


Il faut signaler qu'au milieu de l'année 1915, après une année de guerre, la France est parvenue à rétablir la situation de crise de l'entrée en guerre concernant les importations de tissu. De plus, elle a uniformisé la production. Pour ces raisons, la couleur des nouvelles capotes croisées se rapproche beaucoup plus du bleu horizon réglementaire sans qu'il y ait de nombreuses variantes de teinte ni de grosses différences dans la conception générale comme c'était le cas pour les modèles précédents. 


Ce dernier modèle de capote croisée est en faite un regroupement de tous les points positifs des modèles 1877 et Poiret. Elle ferme par deux rangées de six boutons en fer blanc demi-bombés et frappés d'une grenade. Ils sont généralement peints d'une nuance gris terne ou bleu clair, mats. Plus tard, ils seront recouverts de tissu bleu ou remplacés par des modèles en corne.


Cette nouvelle capote possède de chaque côté de la taille une grande poche à cartouches renforcée de sangles et fermant à l'aide d'une patte à 2 boutons. Les poches de poitrine ont, quant à elles, disparu.
Comme les anciens modèles, les plis peuvent être portés attachés derrière le dos par deux boutons, facilitant ainsi le déplacement dans la boue des tranchées. De même, la patte de ceinturon et les brides d'épaule sont toujours présentes. Le large col chevalière a été conservé. Il est muni sous sa partie gauche d'une patte de drap qui permet de le maintenir fermé en position relevée, par grand froid. Les pattes de collet sont toujours de forme rectangulaire, de couleur bleu horizon.








Gilet serveur

Un gilet est un vetement sans manche qui se porte sur le haut du corps et qui couvre le dos, les épaules et le buste. Il s'arrête à la taille.
Il s'ouvre sur le devant et se ferme par des boutons classiques, des boutons à pression ou une fermeture éclair. Il se porte généralement sur quelque chose. Il tient son nom de Louis XVI qui donna ce nom à une veste collante sans manches, boutonnée sur le devant, souvent brodée et qui se porte sous la veste.


Duffle coat

Le duffle est un tissu très épais, une étoffe grossière, en laine cardée et grattée sur les deux faces. « Duffle » est un dérivé du nom d’une ville de Belgique d’où provient le matériau de base pour la fabrication : Duffel ou Duffel-Zandhoven située en région flamande. Quelle était l’utilité du Duffle-Coat à la belle époque ? Les premiers à avoir revêtu des manteaux conçus en duffle étaient les pêcheurs belges. Si tout le monde sait que la pêche est un métier difficile (celle en mer, pas celle au bord du ruisseau avec le pack de six), combattre les vents glacials de la Mer du Nord était une vraie prouesse. Cette laine épaisse au tissage très serré apportait aux pêcheurs une chaleur suffisamment élevée pour tenir pendant de longs mois. Mais l’esthétique et le design du Duffle-Coat n’étaient pas encore d’actualité, d’ailleurs, contrairement à ce que l’on peut penser, aucun Duffle-Coat n’a été produit ni fabriqué dans la ville de Duffel.
Le premier « vrai » Duffle-Coat aurait été dessiné par l’anglais John Partridge, un fournisseur de vêtements, à la fin du XIXème siècle, inspiré par le Frock Coat polonais. S’il est difficile de définir précisément s’il a été dessiné spécialement pour la marine britannique, c’est son adoption officielle par les marins de la Royal Navy en tant que vêtement militaire lors de la seconde guerre mondiale qui a fait sa popularité. Sa forme à la fois ample et longue permettait de couvrir une grande partie du corps tout en laissant une certaine liberté de mouvement. C’est aussi l’un des rares manteaux arborant une large capuche, les marins pouvaient ainsi garder leur couvre-chef (casquette, béret, képi, etc.) sur la tête. Mais l’une des caractéristiques principales du Duffle-Coat est sans aucun doute son système de fermeture bien particulier : des brandebourgs en corde – référence à une ville allemande où les uniformes de l’armée prussienne y étaient fabriqués avec un système de fermeture similaire – maintenant le manteau fermé avec des boutons coniques en corne de buffle ou en bois (pour certains, le premier bouton servait de sifflet). L’avantage de ce système est que les marins pouvaient ouvrir et fermer leur manteau facilement sans avoir à quitter leurs gros gants.
Pendant la seconde guerre mondiale, la laine manquait et certains de ces modèles de Duffle-Coat étaient coupés dans un feutre de laine recyclée. Le maréchal Montgomery fut en grande partie à l’origine du succès lorsqu’il l’a adopté comme tenue favorite durant la guerre. On surnomma d’ailleurs le manteau “The Monty”.
Après la seconde guerre mondiale, le Duffle-Coat se fait plus discret et le surplus est vendu bradé au grand public, perdant ainsi de sa connotation militaire. Cette accession à un public plus large forge sa réputation et sa popularité auprès des étudiants anglais et français. Ce sont Harold et Freda Morris, du groupe Gloverall (fondé pour l’occasion), qui se sont vus offrir la possibilité de racheté ce surplus par le Ministère de la Défense du Royaume-Uni. Une fois le stock écoulé, pas question d’abandonner une si belle opportunité. C’est alors que Gloverall décide de concevoir et produire eux-mêmes des Duffle-Coat en retravaillant leur style pour l’adapter à la vie de tous les jours. Le Duffle-Coat se répand et devient, dans les années 50/60, le symbole vestimentaire des rebelles. Les jeunes, les étudiants en art et autres beatniks l’arborent fièrement. Le Duffle-Coat est porté par des stars comme John Wayne, des icônes glamours mais aussi de grands sportifs britanniques. Puis les membres de la famille royale, les Teddy Boys, les intellectuels, etc. pour devenir ce qu’il est aujourd’hui.





Le trench

Il fût le manteau des Barbus et des inspecteurs à lunettes fumées amateurs de cigares, il est aujourd’hui une pièce incontournable du vestiaire masculin. Retour en arrière.
A la fin des années 1870, Thomas Burberry, fondateur de la marque éponyme, est à la recherche d’un matériau confortable et résistant à la pluie et l’humidité. Lui-même sportif et encore jeune, il souffre de rhumatismes dont il a du mal à se débarrasser, ou du moins à se soulager. Plutôt que des vestes en caoutchouc, à l’époque seule matière réellement imperméabilisante mais favorisant la transpiration et formellement déconseillée par son docteur, il cherche quelque chose de plus léger et de plus respirant sans pour autant faire une croix sur l’aptitude à braver les intempéries du comté de Surrey. Également apprenti drapier, ses études et expérimentations donnent naissance à la gabardine – un tissu de coton très serré – suite à la rencontre avec un berger de sa région dont la veste imperméable était traitée par un produit spécifique lors du baignage des moutons. Quelques tests plus tard et après avoir trouvé le bon dosage, il dépose donc le brevet en 1888 et jouit de son exclusivité jusqu’en 1917.
Le trench-coat prend réellement ses racines pendant la Première Guerre MondialeThomas Burberry réalise alors un manteau pour les besoins des officiers de l’armée anglaise présentant l’avantage d’être façonné dans cette fameuse gabardine, beaucoup plus légère et confortable à porter que les manteaux militaires réalisés en mackintosh étanchéifiés avec du caoutchouc. Il reprend le design des anciens manteaux d’officiers britanniques qu’il avait lui-même dessiné 13 ans auparavant pour le War Office(ministère chargé de l’administration de l’armée de terre britannique jusqu’en 1964) et la Seconde Guerre des Boers, et y rajoute des épaulettes. Autour de la taille, la ceinture avec l’attache en forme de D servait à accrocher du matériel militaire comme les grenades ou les gourdes. La praticité avant l’esthétisme. La Première Guerre Mondiale a été marquée par sa guerre des tranchées, où la paralysie des troupes se transformait en un vrai calvaire pour les soldats. Le terme « trench-coat » signifiant ni plus ni moins « veste de tranchée ». Ce manteau permettait de se protéger essentiellement du vent et de la pluie et plus généralement toutes formes d’intempéries même pendant les longues heures d’attente. Il est ensuite rapidement adopté par les soldats américains, allemands et soviétiques.
Une fois la guerre terminée, Thomas Burberry est déclaré habilleur officiel de la Cour du Roi George V et les militaires maintiennent le port du trench dans la vie de tous les jours poussant ainsi le manteau dans les foyers. Associé à une certaine forme d’élégance, le trench garde de sa vie militaire ce goût pour l’excellence.
Il est généralement composé de 26 pièces de gabardine de tailles différentes, une ceinture à passants, dix boutons croisés, des bandes de tissu à l’intérieur de la doublure pour mieux coller aux jambes et au corps, des manches de type raglan (remontant jusqu’à l’encolure) avec des pattes de serrage aux poignets pour ne pas laisser passer le vent et la pluie, des épaules doublées pour amortir l’impact du recul du fusil, des pattes d’épaulettes pour y fixer des galons, des gants de cuir et autres, et un col plié qui peut se remonter pour protéger le visage.
Comme bon nombre de pièces, c’est à travers les productions hollywoodiennes que le trench-coat explose aux yeux de tous.Humphrey Bogart dans Casablanca en 1942, Gene Kelly ou Jean-Paul Belmondo et Alain Delon ou encore les actrices superstars telles Greta GarboMarlene DietrichLauren Bacall ou Audrey Hepburn dans Diamants sur Canapé s’emparent de ce nouveau manteau et le portent en haut de l’affiche jusque dans les années 60. Puis c’est au tour d’Yves Saint-Laurent de marquer l’histoire du trench au fer rouge en introduisant les premières créations couture, symbole du chic de sa collection rive gauche, faisant opposition aux divers mouvements sociaux.
Le trench évolue au fil des années et perd un peu de son aura après avoir été associés à des mouvements comme les punks à la fin des années 70 ou les gothiques et le mouvement « indus » dans les années 80/90.
Aujourd’hui, le trench est sans cesse repris, ré-imaginé, réinterprété en suivant l’inspiration des créateurs. Un mythe essentiel qui se réinvente saison après saison.
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